Les manifestants arrivent au monument au mort, à Toulouse, le 5 janvier 2019. (©Archives / Actu Toulouse / G.K.)
C’est une première depuis le début du mouvement des gilets jaunes à Toulouse. Mardi 29 janvier 2019, trois gilets jaunes toulousains, prénommés Raphaël, Raymond et Jean-Michel, ont déclaré auprès de la préfecture de la Haute-Garonne la manifestation qui doit se dérouler samedi 2 février 2019, à l’occasion de l’acte XII, prévu samedi en centre-ville.
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De Compans aux allées Jules Guesde
Le parcours déclaré en préfecture prévoit que le cortège démarre à 14h au début du boulevard Lascrosses, au niveau d’Héraklès, dans le quartier Compans-Caffarelli. La manifestation empruntera ensuite le boulevard d’Arcole, puis passera par Jeanne d’Arc, Jean-Jaurès et François Verdier, jusqu’au monument aux morts. Enfin, le cortège prendra la direction du Grand-Rond et des allées Jules Guesde, où la fin de la manifestation est prévue à 18 heures.
Contactée, la préfecture de la Haute-Garonne confirme qu’une manifestation a bien été déclarée, samedi.
Une déclaration pour « sécuriser la manifestation »
Raphaël, l’un des trois gilets jaunes qui a déclaré la manifestation en préfecture, explique à Actu Toulouse l’avoir fait dans un souci d’apaisement. « On veut retrouver de l’apaisement comme lors de la manifestation du 17 novembre et éviter les violences. On ne veut pas qu’il y ait un mort », estime le jeune homme, âgé de 31 ans, impliqué depuis le début du mouvement.
« Je ne suis pas représentant, ni organisateur. Je suis un simple citoyen, qui a participé au lancement du mouvement, sur les ronds-points et aux péages. J’ai manifesté à Toulouse, à Paris, et je me reconnais dans ce mouvement social », tient-il à préciser.
Pourquoi vouloir déclarer pour la première fois une manifestation des gilets jaunes à Toulouse ? Il répond :
Pour sécuriser les manifestants, car il y a des personnes qui ne veulent plus venir par crainte qu’il y ait trop de risques. On veut retrouver un lien de fraternité et d’apaisement. Et on veut aussi montrer qu’on peut s’organiser et être pacifiques, car une majorité des gilets jaunes sont pour le dialogue.
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Une manif sans flashball ?
Raphaël et ses deux autres camarades doivent également rencontrer des représentants des force de l’ordre, cette semaine, pour leur proposer de mettre en place un dispositif plus « light » pour encadrer la manifestation, durant lequel les policiers et gendarmes seraient moins visibles. « Je vais également leur demander s’il est possible qu’ils n’utilisent pas de flashball, car cette arme est destructrice », souligne ce commercial.
Le parcours sera-t-il suivi ?
Reste à savoir si ces trois gilets jaunes seront suivis par les autres, alors que le parcours déclaré en préfecture emprunte seulement les boulevards, et prend donc soin d’éviter, comme ces dernières semaines, les petites rues du centre-ville et le Capitole, mais aussi la rue Alsace-Lorraine. Leur parcours sera-t-il suivi à la lettre par les manifestants ?
Sur la page Facebook Gilets jaunes Toulouse, un acte XII est bien évoqué à partir de 13h30, mais sans aucune indication, pour l’heure, sur le parcours. Est mentionnée seulement l’idée de faire une « action surprise pacifiste mais offensive ». Quant à la page Révolution Gilet Jaune, elle mentionne bien un départ à 14 heures, mais sans parcours. Et invite les manifestants à venir « avec un oeil caché » en hommage aux gilets jaunes blessés.
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