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Affrontements en Seine-Maritime entre des « gens en gilets jaunes » et gendarmes

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Des affrontements ont éclaté, dimanche 2 décembre 2018, entre des "gens en gilets jaunes" et des forces de l'ordre à Barentin (Seine-Maritime).

Des affrontements ont éclaté, dimanche 2 décembre 2018, entre des « gens en gilets jaunes » et des forces de l’ordre à Barentin (Seine-Maritime). (Archives ©RT/76actu)

« Ça n’a plus rien à voir avec un mouvement social, ce ne sont que des émeutes urbaines en plus bête », a tancé le sous-préfet de Seine-Maritime, Benoît Lemaire, dimanche 2 décembre 2018. Si cette nouvelle journée de Gilets jaunes s’est, dans l’ensemble, déroulée dans le calme, elle a été entachée de violents affrontements à Barentin. Il y a eu plusieurs interpellations et les échauffourées étaient toujours en cours, à 19 heures, avec les gendarmes.

« Une volonté de s’en prendre aux gendarmes » à Barentin

Les forces de l’ordre avaient été très occupées, samedi 1er décembre, par le rond-point des Vaches, à l’entrée de Rouen. Dimanche, elles ont déporté leur attention sur le point qui a rassemblé « la moitié des Gilets jaunes du département », à savoir la zone commerciale de Barentin. Plusieurs enseignes, craignant d’être attaquées ou que les clients soient menacés, sont restées fermées. Dans une ambiance très tendue, appuie la préfecture :

Ce midi, ils étaient une soixantaine à huer les voitures, à provoquer les forces de l’ordre. Ensuite, le nombre a augmenté et il y a eu des affrontements. Il y avait une volonté de s’en prendre aux gendarmes mobiles. Ils voulaient casser du flic.

À 19 heures, lorsque Benoît Lemaire a fait le point sur la situation en Seine-Maritime, des affrontements opposaient les gendarmes « aux gens en gilets jaunes, pas aux Gilets jaunes ». De nombreuses grenades lacrymogènes ont été employées. En revanche, des voitures ont été ciblées par des jets de pierre. 

LIRE AUSSI : Affrontements, caravane brûlée et magasin pillé au rond-point des Vaches, près de Rouen

Boules de pétanque, planches avec clous, ammoniaque…

Seul chiffre donné par la préfecture : la centaine d’interpellés a été dépassée depuis le début du mouvement. Sur la journée de dimanche, il n’y a pas eu de blessés. Deux gendarmes l’ont été, dans la nuit, à Barentin, où des armes par destination ont été découvertes : « Pour la première fois, nous avons vu des cagoules, des casques, des barres de fer. Il y avait des pavés et des planches avec des clous pour empêcher des voitures de passer. »

Ces armes de fortune ont aussi été observées sur d’autres points de blocage, dans la nuit de samedi à dimanche. Ainsi, la police nationale a communiqué des images des projectiles retrouvés ou reçus par les policiers : boules de pétanque à Tourville-la-Rivière, caillasses à Saint-Étienne-du-Rouvray, bouteilles d’ammoniaque à Rouen. Des débordements de violence ont aussi eu lieu au Havre, où cinq personnes ont été interpellées tôt dimanche.

Ailleurs en Seine-Maritime, le calme plat 

Si l’on exclut Barentin, ces violences n’ont pas perduré ailleurs. « Pour la première fois, le rond-point des Vaches était vide, dimanche matin », a noté le sous-préfet, à raison. Une centaine de Gilets jaunes s’y est retrouvée, dans l’après-midi. Afin de ne pas être assimilés aux individus violents de la nuit, qui cassent et pillent, ceux du « jour » ont décidé de n’occuper le rond-point qu’entre 7 heures et 20 heures. Pas certain que ça convainque les forces de l’ordre.

Dans l’agglomération rouennaise, deux autres blocages ont été reconduits, aux ronds-points du Zénith et de la Motte, dans le calme. Une sérénité aussi retrouvée au Havre, où une manifestation a réuni une cinquantaine de Gilets jaunes en centre-ville. À Dieppe, les ronds-points habituels ont été occupés dans le calme. Globalement, selon la préfecture qui ne fournit aucun chiffre précis, « la tendance est à la baisse numérique ».

Le sous-préfet s’est félicité du « dispositif de sécurité plutôt efficace », a-t-il jugé au vu de l’absence « de difficultés sur les grands axes et aux entrées des villes ». Mais ça ne veut pas dire que les jours à venir seront à l’accalmie : 

Plus les jours passent, plus c’est violent. Nous avons des difficultés liées aux intimidations envers les autres. En revanche, ce n’est pas la même problématique qu’à Paris. 

Mais c’est le même remède : « Chat et souris, lacrymogènes et interpellations. »


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