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À Caen, ces lycéens montent leur boîte pour créer l'escape game mobile

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Alexis, Elian, Valentin, Max-Amaury et Léo (de gauche à droite), cinq des membres de la mini-entreprise de l'institut Lemonnier, ont créé le concept d'escape game mobile dans des cantines militaires. ©Nicolas Claich/Liberté - Le Bonhomme libre.

Alexis, Elian, Valentin, Max-Amaury et Léo (de gauche à droite), cinq des membres de la mini-entreprise de l’institut Lemonnier, ont créé le concept d’escape game mobile dans des cantines militaires. ©Nicolas Claich/Liberté – Le Bonhomme libre.

Ils ont 16 ou 17 ans, sont en 1ere ou en 2nde, mais ils ont déjà monté leur boîte. Ou plutôt leurs boîtes. Au sein de l’Institut Lemonnier, un lycée de Caen (Calvados), Elian, Valentin, Léo, Alexis, Max-Amaury et dix autres élèves issus de différentes filières fréquentent assidûment le club projet « mini-entreprise », animé par Christophe Rousseau. « L’an dernier, les élèves avaient créé une entreprise qui vendait des boîtes à livres », indique ce professeur de technique du froid et du conditionnement de l’air.

Qu’est-ce qu’une mini-entreprise ?
Elian, Valentin et les autres ont créé leur mini-entreprise dans le cadre d’un « club projet », comme il en existe plusieurs à l’Institut Lemonnier et dans de nombreux lycées. En lien avec la fédération nationale « Entreprendre pour apprendre », l’objectif est de « développer l’esprit d’entreprendre des jeunes et de révéler leurs potentiels ». Deux heures par semaine sont consacrées à ce projet. « Mais ils ne comptent pas leurs heures et sont là quasiment tous les midis », sourit Christophe Rousseau. Un bon apprentissage de la vie en entreprise…
L’équipe de Lemonnier participe au championnat national des mini-entrepreneurs. « Nous espérons représenter la Normandie ». Une première sélection est organisée jeudi 28 mars 2019, à l’occasion de la Foire de Rouen (Seine-Maritime), avant une deuxième étape le mercredi 15 mai 2019, dans les salons du stade D’Ornano à Caen.

Objets historiques et faits réels

La promotion 2018-2019 a eu une idée révolutionnaire. Fans d’escape game, ils ont imaginé un concept permettant d’emmener le jeu n’importe où, dans des écoles, des entreprises, ou chez des particuliers. Elian, le directeur de la mini-entreprise, explique :

Tout le matériel nécessaire pour les énigmes est transporté dans une grande cantine militaire.

Le thème du jeu s’est imposé de lui-même, en cette année de commémorations du 75e anniversaire du Débarquement. Les élèves de Lemonnier ont donc décliné l’idée en quatre versions (américaine, canadienne, française et allemande), comme autant de nations impliquées dans le D-Day, d’un côté ou de l’autre. « La caisse anglaise est en projet, confie Elian. Nous sommes en train de rassembler des objets. »

Lire aussi : Pour le 75e anniversaire du Débarquement, elle rend hommage au 48e Commando, dans le Calvados

Car les membres de l’entreprise ont tenu à proposer des énigmes fidèles à la vérité historique, y compris au niveau du matériel. « Nous avons acheté des objets de collection auprès de collectionneurs ou sur Internet », indique Valentin, le directeur financier. Un véritable téléphone de transmission américain, des dictionnaires qu’utilisaient les soldats pour se faire comprendre de la population normande, des vêtements militaires, un béret du 48e Commando de la Royale Marine britannique…

Pour concevoir les scénarios de chaque jeu, Elian et ses copains ont contacté la société CaenYou Escape, qui gère un site en centre-ville. « Ils nous ont aidé à créer les énigmes, mais on s’est basé sur des faits réels ». Dans la version américaine, il faut faire passer un message décisif qui permettra de réussir la percée d’Avranches, par exemple. « Dans la version canadienne, il faut retrouver le soldat à qui appartient une plaque qui a été retrouvée », complète Max-Amaury, le responsable technique. Avec son équipe, celui-ci a aussi mis au point le minuteur qui se déclenche dès l’ouverture de la caisse : les joueurs ont 45 minutes pour réussir leur mission. En cas de difficulté, un « coach » a la possibilité de livrer des indices contenus dans une enveloppe de secours.

Lire aussi : Le plus grand escape game du Calvados ouvre près de Caen

Tâches réparties au sein de l’entreprise

Comme dans une véritable entreprise, les élèves de Lemonnier se sont répartis les tâches. L’organigramme comprend un service technique, un service « ressources humaines » ainsi qu’un service financier, qui a fixé les tarifs de location en fonction de la cible. Valentin insiste :

Nous devons être rentables. Nous reverserons ensuite 20% des bénéfices à une association caritative.

Lire aussi : Insolite. Au sud de Caen : un escape game au collège pour mieux aimer les maths !

Le pôle marketing et relations-clients a créé les cartes de visite, les flyers, gère le site internet et les réseaux sociaux de l’entreprise. Il a aussi démarché les « prospects » (les clients potentiels) et les partenaires. Christophe Rousseau, le professeur référent, apprécie :

Le Rectorat s’est montré très intéressé. Ce serait une bonne entrée pour les séquences d’histoire dans les écoles. Plusieurs formateurs en entreprise ont également répondu favorablement. Et l’Office national des anciens combattants a validé les recherches historiques.

Le concept est idéal pour du « team-building ». Il est également propice à des animations dans des musées, tant la vérité historique est soignée.

Une suite en 2020 ?

Les premiers retours sont si encourageants que l’équipe de Lemonnier aimerait faire perdurer le concept, contrairement à ce qui se fait habituellement. « Nous aimerions en proposer sur le thème du football », avance Elian. En 2020 aura lieu le Championnat d’Europe, dans 12 villes différentes du continent. De quoi imaginer de nombreuses énigmes sportivo-géographiques.

Infos pratiques. Renseignements : Institut Lemonnier, 02.31.46.72.00


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