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Jura. François-Xavier Bellamy, tête de liste du parti Les Républicains aux européennes, devant les militants

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Précédé de Jean-Marie Sermier, François-Xavier Bellamy a fendu la foule avant de monter sur scène.

Précédé de Jean-Marie Sermier, François-Xavier Bellamy a fendu la foule avant de monter sur scène. (©Voix du Jura / Nathalie Cauquil)

Il était attendu comme le Messie par quelques centaines de militants locaux du parti Les Républicains (LR). Vendredi 22 mars 2019, François-Xavier Bellamy, tête de liste du parti aux élections européennes, s’est rendu dans la salle des fêtes de Goux, à Dole. Il était accompagné d’Agnès Evren, présidente de la fédération parisienne LR et vice-présidente en charge de la culture à la région Île-de-France, et d’Arnaud Danjean, député européen et ancien conseiller régional de la région Bourgogne-Franche-Comté, numéros 2 et 3 de cette même liste aux européennes.

Jean-Marie Sermier « séduit »

A 33 ans, François-Xavier Bellamy, sous ses airs de jeune premier, a été propulsé à sa nouvelle place par Laurent Wauquiez, le dirigeant national. Il est présenté comme la relève du parti de droite. De ses colistiers au député de la 3e circonscription du Jura Jean-Marie-Sermier, personne ne tarit d’éloge sur lui, vantant sa « fraîcheur », son « intelligence ». L’ancien maire de Dole l’a notamment présenté au public de cette façon :

Il fallait quelqu’un de neuf, qui sache casser les codes des plus anciens. François-Xavier a des valeurs, il sait s’engager. Je suis allé dans l’Yonne l’écouter, en février dernier, et il m’a séduit.

Pendant un peu moins d’une heure, François-Xavier Bellamy a abordé le sujet des frontières et des flux en Europe, qu’ils concernent les populations ou les marchandises.

Frontières économiques

Il faut arrêter de fragiliser ceux qui créent de la valeur et de l’emploi. Notre famille politique est la seule à avoir la lucidité des réformes que nous devons faire. De grands défis nous attendent sur les questions économiques. 

François-Xavier Bellamy donne ainsi des exemples :

Les voitures fabriquées en dehors de l’Europe ne sont pas contraintes à la même imposition que celles qui le sont à l’intérieur nos frontières. De plus, quand on les importe depuis la Chine ou le Japon, par exemple, on fait circuler des biens tout autour de notre planète. On ne peut pas agir comme ça et continuer en parallèle à se plaindre de la catastrophe écologique. A côté de ça, on explique à celui qui fait 20 km tous les jours en voiture qu’il va devoir payer plus.

La solution des Républicains :

Il faut créer des barrières aux portes de notre marché commun.

…et migratoires

Concernant ce qu’il nomme « le défi migratoire », François-Xavier Bellamy considère qu’il « n’est pas derrière mais devant nous ».

Si nous ne savons pas maîtriser nos frontières, nous allons vers le malheur. Pas seulement pour nous, mais pour toutes ces personnes qui ne trouveront pas l’Eldorado qu’elles espéraient en arrivant en France.

S’opposant aux idées de « déconstruction européenne », selon ses termes, de Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan, il propose de « définir les frontières extérieures de l’Europe », afin d’être « plus forts, ensemble« .

Il suggère également :

Les demandes d’asiles doivent se faire à l’extérieur du territoire européen, et non une fois que l’on est déjà dedans. Emmanuel Macron nous dit que ces flux font partie de notre histoire ; nous, nous croyons que nous devons maîtriser notre destin.

François-Xavier Bellamy a exposé quelques idées des Républicains pour les européennes.

François-Xavier Bellamy a exposé quelques idées des Républicains pour les européennes. (©Voix du Jura / Nathalie Cauquil)

Un discours pro-Europe

Profondément en faveur de l’Europe, François-Xavier Bellamy souligne :

Alors que d’autres disent que nous ne pesons plus rien face à la Chine et les Etats-Unis, nous croyons dans une Europe qui protège notre souveraineté et qui fasse le lien entre les démocraties souveraines.

Quant à sa façon de voir la politique, le jeune homme est clair :

Avec Agnès Evren et Arnaud Danjean, nous formons une équipe. Nous avons 26 noms sur notre liste, bientôt 79. Nous faisons une campagne entièrement sur le terrain car nous croyons qu’il faut vivre le mandat de parlementaire européen comme celui d’élu local. 

Interrogé par un militant sur l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, le trio insiste : il n’en veut pas. « Pour autant, nous ne voulons pas rayer certains pays de la carte. Il faut commercer avec, et aider aussi les pays des Balkans », explique Arnaud Danjean.

Repartir après les présidentielles

Agnès Evren a, pour sa part, insisté sur la situation et l’avenir du parti.

Nous sommes passés de 25 000 à 6 000 adhérents après les dernières présidentielles et l’affaire François Fillon. Mais Emmanuel Macron a aussi fait du mal en disant qu’il n’y avait ni droite, ni gauche, et que ce qui comptait étaient les résultats. Un tiers de notre électorat a voté pour lui. Je crois qu’il faut qu’on reste droits dans nos bottes, comme disait Juppé. Je vous demande de croire en nous : on travaille, on revient sur le fond. Mobilisez-vous pour que la droite reste fière de ses valeurs. 

Des visites sur le terrain

Le matin, François-Xavier Bellamy a visité l’entreprise de transport THF à Annoire avant de poursuivre dans l’après-midi par l’exploitation agricole de Jean-Marc Bourge à Rahon puis la fruitière à comté Juraflore de Poligny. Il a eu l’occasion de discuter avec les représentants syndicaux présents François Mercier secrétaire général de l’Organisation des transports routiers européens (OTRE), Bernard Ienn, co-président de la Fédération nationale des transports routiers Bourgogne Franche-Comté (FNTR) et le directeur de la société Jean-Michel Humblot.

Des échanges fructueux avec des entrepreneurs locaux dans des secteurs variés comme ici au sein de l'entreprise THF d'Annoire.

Des échanges fructueux avec des entrepreneurs locaux dans des secteurs variés comme ici au sein de l’entreprise THF d’Annoire. (©Voix du Jura / Mathilde Ducerf)

Un échange sur le terrain qui a permis de dresser un état des lieux d’un secteur touché pas la concurrence souvent qualifiée de déloyale par certains pays de l’Union européenne.

« En France, nous avons une capacité à se compliquer la vie et à embêter les entrepreneurs sur des contrôles alors qu’il y a du renfort à faire sur le contrôle de ceux qui viennent travailler dans notre pays », relève le candidat. 

« On a un problème au  niveau fiscal et social qu’il faut harmoniser. Pour les temps de repos, c’est identique mais la concurrence est rude pour de petites structures comme la nôtre avec 45 camions. C’est un panier de crabes », explique Jean-Michel Humblot, le directeur de THF.

Des considérations de transporteurs qui peuvent aider les élus et éclairer leur lanterne sur les problématiques du transport dans l’Hexagone et des difficultés rencontrées par de petites PME qui doivent être compétitives face à de gros amirals qui recrutent à bas prix.

Des difficultés qui sont transposables dans d’autres corps de métiers. Le transport a besoin de chauffeurs et en 2018 il manquait 47 000 chauffeurs en France pour assurer les charges de travail des transporteurs.


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