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Éthylotest antidémarrage ou permis de conduire suspendu ? Le dispositif généralisé en France

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Un éthylotest antidémarrage (EAD) interdit le démarrage d’un véhicule si le taux d’alcool du conducteur est positif ou si le démarrage n’a pas eu lieu dans les deux minutes qui suivent le résultat de ce premier souffle.

Un éthylotest antidémarrage (EAD) interdit le démarrage d’un véhicule si le taux d’alcool du conducteur est positif ou si le démarrage n’a pas eu lieu dans les deux minutes qui suivent le résultat de ce premier souffle. (©Archives La Presse de la Manche)

Souffler ou rester à pied. Tous les préfets peuvent désormais autoriser l’installation d’un éthylotest antidémarrage (EAD) en alternative à une suspension du permis de conduire pour certaines personnes contrôlées en état d’alcoolémie.

Le décret, pris en septembre 2018, est désormais applicable sur l’ensemble du territoire français après une expérimentation dans sept départements, a précisé le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, dans une note envoyée aux préfectures.

Ce dispositif, particulièrement utile pour ceux qui utilisent tous les jours leur véhicule, notamment pour se rendre au travail, est responsabilisant et exemplaire, ce qui lui confère son efficacité, amplement démontrée à l’étranger.

Le test a donné lieu à une préfiguration réussie dans la Drôme, la Réunion, le Loiret, la Manche, le Nord, la Vendée et le Finistère, a annoncé ce mardi 12 mars 2019 la Sécurité routière. Dans le département breton, 400 arrêtés de ce type ont d’ores et déjà été pris par le préfet.

Lire aussi : Alcool au volant : il existe une marge d’erreur de 8% sur les éthylomètres… et elle va être appliquée

Pour les alcoolémies inférieures à 1,8g/L

Désormais, chaque préfet aura donc la possibilité, à l’issue d’un contrôle d’un conducteur non-récidiviste présentant une alcoolémie relevant du tribunal correctionnel (supérieure à 0,8 g/L et inférieure à 1,8g/L) de l’obliger à ne conduire que des véhicules équipés d’un éthylotest antidémarrage et, ce, pour une durée ne pouvant dépasser six mois. 

Le tribunal, au moment où le contrevenant lui sera présenté, pourra décider de prolonger cette obligation, pour une durée pouvant aller jusqu’à cinq ans. La justice pourra également choisir de moduler l’amende encourue jusqu’à un maximum de 4 500 euros, « ce qui permettra de compenser le coût de l’installation de l’EAD à la charge de la personne en infraction », précise la Sécurité routière.

L’alcool en cause dans 20% des délits routiers
En 2017, 1035 personnes ont perdu la vie dans un accident de la route (sur 3448 au total) impliquant un conducteur au-dessus des seuils autorisés d’alcoolémie. Cette même année, les forces de l’ordre ont constaté 123 926 délits d’alcoolémie, soit 20,8% des délits routiers (-6,7% par rapport à 2016).

Lire aussi : Ivre, un chauffeur de car demande à des enfants de souffler dans l’éthylotest

A la charge du contrevenant

Un éthylotest anti-démarrage, à la charge du contrevenant, coûte environ 1 300 euros. Il est également possible de le louer (100 euros environ par mois). Il convient d’ajouter le prix du montage et du démontage.

Lire aussi : Vendée : arrêté avec 1,26 g, il choisit l’éthylotest antidémarrage au lieu de la suspension de permis


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