
Jacques Bellier et Denis Martin, devant la chaudière bois de Bourget-Calmette.
En 2016, Jouy-en-Josas (Yvelines) se fixait un objectif ambitieux, devenir autonome en énergie d’ici 2050.
Pas à pas, la municipalité pousse ses pions en ce sens, isolant ses bâtiments, rénovant l’éclairage urbain et portant une attention toute particulière à ses établissements scolaires, structures des années 1970 pour la plupart, très énergivores.
Façades isolées
L‘école élémentaire Bourget-Calmette a bénéficié cet été d’un chantier qui a permis d’isoler ses façades par l’extérieur.
140 millimètres de laine de roche ont été placés sous un ravalement ton pierre et fausse brique », explique Denis Martin, directeur des services techniques. L’été prochain, ce sera le bâtiment des classes maternelles qui se verra recouvert d’un filtre thermique. La consommation annuelle par m2 passe alors significativement de 260 à 100 kWh. »
Le groupe scolaire dispose maintenant d’une chaufferie au bois, inaugurée samedi 9 février.
« L’exploitation de la forêt qui entoure Jouy-en-Josas offre un potentiel qui permet de couvrir 20 % des besoins de la ville », note Jacques Bellier, maire (SE) de la commune.
Ce sont ces espaces boisés qui ont décidé la Ville à entreprendre ce projet, même si l’exploitation des ressources locales par l’ONF pour fournir un broyat de bois prendra encore un peu de temps.
Nous avons installé une chaudière apte à recevoir des granulés ou du broyat, afin d’être prêts à accepter une origine très locale de notre combustible », annonce Denis Martin.
6 000 € d’économie
Un bâtiment d’une trentaine de m2 a été construit pour recevoir la chaudière et son silo à granulés.
Environ 80 tonnes de cet aggloméré de bois sera consommé chaque année. Par sécurité, les chaudières gaz ont été conservées dans la chaufferie la plus ancienne de l’école.
« En dessous de zéro degré, elles agissent en complément de la chaudière bois », souligne le directeur des services techniques.
La facture annuelle en achat de combustible devrait baisser d’un tiers, permettant une économie d’environ 5 000 à 6 000 euros.
La chaufferie alimente désormais le centre de loisirs Bourget-Calmette, en remplacement du chauffage électrique par le sol.
L’isolation des plafonds, le remplacement de certaines huisseries, un éclairage led, complètent ces travaux.
La Ville n’aurait jamais eu les moyens de se lancer dans une telle rénovation sans une subvention de l’éphémère plan Territoire à énergie positive pour une croissance verte TEPCV, mis en place par Ségolène Royal, alors ministre de l’Environnement.
Jouy-en-Josas a répondu dans le créneau pour bénéficier de 600 000 € offerts par l’État sur les 820 000 € HT que nécessitait le chantier.
Emmanuel Fèvre