Les travaux du relais nautique devraient durer au minimum six mois. (©La Gazette du Val-d’Oise)
C’est un dossier qui est, enfin, mis à flot après plusieurs années d’attente. D’ici à quelques mois, la Ville d’Andrésy (Yvelines) sera dotée d’une halte fluviale sur les berges de Seine, implantée dans le centre-ville de la commune. Dans un premier temps, l’équipement permettra d’accueillir 25 bateaux de plaisance.
« Si le lieu fonctionne, nous envisagerons de débuter une deuxième phase de travaux qui permettra d’accueillir 25 bateaux supplémentaires », précise Hugues Ribault, maire (Dvd) d’Andrésy.
Chantier à 700 000 euros
Le coût du chantier est estimé à 700 000 euros, dont 50 % sera financé par le Département des Yvelines. Ces travaux de grande ampleur devraient démarrer dans les prochains jours.
Pour la municipalité, ce projet s’avérait nécessaire. Cet aménagement prévoit l’installation de bornes électriques, un point d’eau et des sanitaires. La mise en place d’un système de récupération des déchets est également prévue. Ces services seront bien entendu payants.
« Nous envisageons également d’y implanter une laverie automatique », ajoute le maire.
Les plaisanciers amarrés devront également payer un droit d’accès. « Les paiements s’effectueront en carte bleue et des contrôles fréquents seront opérés », précise l’élu. Un ponton de plus de 100 m de long sera également installé sur la rive du fleuve, ce qui permettra aux plaisanciers d’amarrer leurs bateaux.
Avis de tempête pour l’opposition
Malgré le lancement du projet, les groupes d’opposition voient d’un mauvais œil cette réalisation.
« 700 000 euros, c’est l’équivalent de la réfection complète de trois rues d’Andrésy, qui en ont bien besoin. Tout cela pour des retombées économiques plus qu’incertaines. On pense forcément à Trek’Ile, autre projet coûteux qui devait, lui aussi, être bénéfique au tourisme et au commerce local », insiste Virginie Muneret, élue (Lr) du groupe d’opposition Andrésy dynamique.
Même son de cloche pour le groupe d’opposition (Eelv) Andrésy énergies renouvelées, qui juge ce projet « inutile et coûteux, sans réelle visibilité économique et sans retombées sur le commerce de proximité. »
Pour Hugues Ribault, l’objectif de ce relais nautique est « d’en tirer un profit économique. Nous avons la vision d’un développement harmonieux. Ce que certains ne comprennent pas, c’est que cet argent public ne peut être utilisé pour refaire les routes, puisqu’elles sont sous la compétence de la communauté urbaine ! »