
Quentin manipule son serpent pour l’habituer à sa présence. ( Le Réveil de Neufchâtel)
« Nous voyons des lapins régulièrement, des cochons d’inde, des tortues, des furets et des rats de temps en temps », explique le Dr Mylène Vigreux, vétérinaire à la clinique de Bosc-le-Hard (Seine-Maritime). Interrogés sur notre page Facebook, nos internautes ne sont que 22% (sur un total de 231 votants) à posséder un de ces petits animaux. Chez les NAC (nouveaux animaux de compagnie), certaines pathologies sont plus fréquentes que d’autres. « Les maladies de peau et les problèmes parasitaires » sont à surveiller.
Des animaux de compagnie ?
Avoir un rat ou un serpent ne permet pas d’entretenir la même relation qu’avec un chien ou un chat. Mais ces bêtes restent sensibles, en dépit de leur apparence. « Nous posons beaucoup de questions sur l’environnement, ça fait toujours partie de la consultation. Les animaux passent par les animaleries et cela nous n’y pouvons rien. Nous donnons les recommandations pour le bien-être de l’animal. Mais quand les gens viennent chez le véto, c’est qu’ils sont soucieux de leur santé », assure le Dr Vigreux. Certains animaux peuvent nécessiter un suivi assez contraignant. C’est notamment le cas des reptiles. « Ils ont besoin d’une hygrométrie et d’une température particulières. Ils ont besoin de lampes chauffantes et de lampes UV », observe Mylène Vigreux. Cette catégorie est majoritairement détenue par des passionnés.
Une vraie passion
Au Caule-Saint-Beuve, Quentin, 20 ans, possède deux serpents de moins de six mois, un lampropeltis californiae qui vit le jour et un Morelia bredli, un python, qui vit la nuit. Il explique :
Je m’y intéresse depuis 4 ans. Je voulais des serpents qui viennent de pays chauds ».
C’est ainsi qu’il a acheté dans une boutique parisienne spécialisée Osiris, son python d’Australie et Néfertiti, originaire du sud des États-Unis. Mais il le reconnaît, la relation avec les serpents n’est pas la même qu’avec un chien ou un chat. Il les manipule pour les habituer à sa présence mais le plus clair de son temps, il les observe dans leur terrarium. La passion n’est pas la seule motivation des propriétaires de NAC. Le faible coût lié aux soins et le peu d’espace nécessaire sont des arguments de taille.
A Bully, Juliette, étudiante, a fait l’acquisition d’octodons très récemment. Les petits rongeurs originaires du Chili vivent en communauté et ne supportent pas la solitude. Châtaigne et Praline tiennent compagnie dans leur cage à Juliette dans son logement étudiant. Elle cherchait depuis plusieurs mois un animal de compagnie. Elle explique :
J’ai un petit budget et j’étais attirée par les rongeurs ».
Pour le moment, Juliette, Châtaigne et Praline font connaissance. Elle ne peut pas encore les attraper mais la jeune femme espère bien voir la relation évoluer.
Chez Sophie, à Bully, Dragon, un pogona, ne quitte pas son terrarium. L’animal a besoin de calme et la relation consiste principalement à s’observer mutuellement. Elle remarque :
Si c’était à refaire, on ne le referait pas ».
Parfois les animaux choisissent leurs propriétaires. Nabilla, furette albinos, est arrivée par hasard chez Sylvie, habitante de Formerie (Oise). « Elle joue avec notre chien Miami. Je la laisse se promener deux heures par jour mais que dans la maison », indique Sylvie.